Charifatou Ouédraogo est la Yennenga de l’année 2022. La présidente de l’association Les casqués du Faso qui est aussi docteur en pharmacie, a été élue dans la soirée du 4 novembre 2022 à Ouagadougou devant sept autres candidates, lors de l’apothéose du concours lancé en mai dernier par CANAL+ Burkina pour récompenser des femmes burkinabè méritantes.
Initié en 2021 par CANAL+ Burkina pour célébrer les femmes les plus inspirantes pour la jeune génération ayant des activités qui impactent leurs communautés, le concours «Yennenga» était à sa deuxième édition cette année. Et vu le succès enregistré lors de la première édition, l’édition 2022 a connu un engouement particulier.
Le jury, présidé par la directrice générale de Ecobank, Noëllie Cécile Tiendrébéogo, a eu du pain sur la planche pour départager des centaines de candidates qui proposaient des projets attrayants. Mais au final, ce sont les huit meilleures candidates qui ont été retenues. Il s’agit des Aicha Noëlle Sawadogo, Charifatou Ouédraogo, Constance Zoromé Kaboré, Fatoumata Konaté Dramé, Madinan Traoré Lompo, Marthe Milda Kaboré, Mwine-Kaar Somé, Rahiza Kaboré.
Les huit finalistes ont été mises en compétition pendant deux semaines sur la page Facebook de CANAL+ Burkina à travers des vidéos décrivant leurs parcours et leurs expériences. Elles ont aussi bénéficié d’une formation sur la prise de parole en public et sur le leadership féminin. Lors de la soirée du 4 novembre 2022, la parole a été donnée à chaque candidate qui avait deux minutes pour convaincre. Le vote du public, à travers des réseaux sociaux, comptait pour 40% et celui du jury pour 60%. Le jury tient compte de la pertinence du parcours, l’impact du projet sur la communauté de la candidate, la qualité du plaidoyer de la candidate. Et la question qui taraudait sans doute les nombreux invités venus assister à la cérémonie, c’était de savoir qui succèdera à Régina Nana Kadiogo, la lauréate 2021.
C’est finalement Charifatou Ouédraogo qui a été désignée Yennenga de l’année. Elle est Dr en pharmacie et présidente de l’association "Les casqués du Faso". Cette association sensibilise les usagers de la route sur l’importance du port du casque à moto et met en place des projets pour sensibiliser la population sur la sécurité routière. Elle reçoit 1,5 millions de FCFA en espèces, dix millions de FCFA en bon de communication. Elle remporte aussi un voyage tous frais payés pour participer à l’émission Chœur des femmes à Abidjan, un an d’abonnement Tout Canal+, un trophée et une attestation de reconnaissance. Marthe Milda Kaboré est arrivée deuxième. Elle repart avec un million de FCFA, un abonnement à la formule Tout Canal+ pour un an et une attestation de participation. La troisième, Madinan Traoré Lompo, gagne 500 000 FCFA, un abonnement à la formule Tout Canal pour un an et une attestation de participation. A noter qu’un prix spécial a été remis à Mwine-Kaar Somé
Pour la présidente du jury Noëllie Cécile Tiendrébéogo, en soutenant cet évènement, «CANAL+ montre son engagement pour accompagner la femme au Burkina. Mais pas n’importe laquelle. Une femme qui, de par son activité a un parcours exceptionnel, qui impacte par son activités les autres femmes du Burkina. Cette année, le jury a eu droit des dossiers de grande qualité».
Et que ces femmes soient gagnantes ou pas, elles bénéficieront de l’accompagnement de CANAL+, promet Jonathan Lett, le directeur général de CANAL+ Burkina. «C’est un partenariat de long terme. Il est important pour nous de voir s’élever des talents», a-t-il dit.
La société, ajoute-t-il nourrit un intérêt pour l’entrepreneuriat féminin. «Ces femmes qui osent qui prennent des risques et qui agissent pour le bien de leurs communautés. Chez CANAL + nous essayons de promouvoir les talents, entrepreneuriat. C’est donc tout naturellement que nous nous sommes lancés dans ce projet Yennenga. Au-delà des prix gagnés, ce qu’on essaie de donner aux lauréates c’est un élan de réussite. Nous essayons d’accompagner nos talents pour qu’ils aient une carrière et une vision qui soit magnifiée et leur permettent d’avoir un impact positif sur leurs communautés, sur le Burkina», a-t-il conclu.
A noter que cette deuxième édition a été parrainée par le styliste Pathé’O.