Les affrontements inter communautaires à Yirgou, province du Sanmatenga, dans la région du Centre-nord du Burkina Faso, ont fait un total de 46 morts, selon un bilan encore provisoire dressé dans un communiqué lu à la Télévision nationale du Burkina par Remis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, ce vendredi 4 janvier 2019.
Les affrontements ont commencé après l’assassinat par des individus armés, dans la matinée du 1er janvier 2019, de Kouka Sawadogo, chef coutumier de Yirgou, et de six membres de sa famille.
S’en suivront deux jours de représailles -qui auraient été menées notamment par des groupes d'auto défense- contre la communauté peule, accusée d’avoir hébergé les assassins. La chasse à l’homme s’est étendue dans la soirée du mercredi 2 janvier à Dablo, un autre village de la province du Sanmatenga.
Un premier bilan fait par le ministre de l’Administration territoriale évoquait 14 morts.
Un autre, fourni à la Voix de l’Amérique par un témoin, avance au moins 48 morts.
Ce vendredi, Remis Fulgance Dandjinou a assuré qu'une action judiciaire est en cours pour situer les responsabilités et rendre justice aux victimes.
«Le gouvernement appelle les populations au calme et à la retenue. Notre pays a toujours connu, une coexistence pacifique entre ses populations. Ces actions ignobles des terroristes visent à entamer la cohésion et l'unité nationale. L'objectif recherché par les terroristes est de diviser nos populations qui vivent en parfaite intelligence. Le Gouvernement exhorte donc les populations à ne pas céder à ces provocations et à garder le sens du vivre ensemble et de la fraternité qui ont toujours fait la force de notre pays», a-t-il dit, invitant ainsi les populations à ne pas tomber dans le piège.
Le ministre annonce aussi que «Son Excellence Monsieur le Premier Ministre a donné des instructions fermes pour assurer la sécurité des personnes et des biens. De même des dispositions seront mises en oeuvre pour exprimer la solidarité de la nation à l'endroit des victimes et des personnes déplacées».