Le centre ville de Ouagadougou est la cible d’attaque depuis ce matin vers 10 heures. Selon un communiqué de la police nationale ces attaques concernent les alentours du Premier Ministère et alentours du rond point des Nations-Unies. L’ambassade de France et l’Institut Français ont été visés par ces attaques, sans aucune précision et l’Etat major général des armées a aussi été visé et une déflagration a été entendue. Quatre assaillants ont été neutralisés à l'ambassade de France, selon le service d'information du gouvernent. Deux autres auraient été abattus au niveau de l'Etat-major général des armées.
Les populations paniquées ont quitté les lieux indiqués. Les forces de défense et de sécurité ont été déployées dans les alentours de zones et une riposte est en cours. Les différentes unités de la police, de la gendarmerie et de l’armée ont quadrillé les zones concernées, de l’Etat major et des alentours de la paroisse cathédrale où a trouvé refuges plusieurs personnes et travailleurs de la banque SGBF dont les locaux sont mitoyens à l’Etat major.
Un des travailleurs qui a trouvé refuge à la paroisse témoigne: "J’étais au bureau et c’est de là que nous avons entendus la déflagration. La déflagration a soufflé tous les vitres de mon bureau et le plafond est tombé sur moi. On pensait dans un premier temps que c’était le mât de l’antenne qui est tombé et c’est après qu’on a su que c’était une attaque avec les coups de feu. On s’est réfugié au niveau de la brigade nationale des sapeurs pompiers et c’est de là-bas qu’on nous a dit de migrer vers la cathédrale. Je n’ai rien vu car la priorité était de sauver ma vie. Pendant qu’on quittait les locaux de la banque, les militaires ont pénétré dans la banque et c’est de là bas qu’ils sont en train de riposter."
D’après ceux qui étaient devant la banque, Ce sont deux personnes qui sont arrivées avec une voiture banalisée non immatriculée. La police a tenté de les arrêter et ils ont foncé. Et quand ils sont sortis, ils ont commencé à tirer sur les éléments qui étaient en face et c’est après qu’il y a eu l’explosion».
Selon certaines sources, il s’agirait d’une attaque simultanée mais jusque-là il nous été impossible de vérifier l’information. Devant la Cathédrale, les coups de feu continuaient et les rues sont actuellement désertes.
A l’heure où nous tracions ces lignes, aucune information officielle sur la nature de ces attaques n’était disponible. Les populations ont été appelées à rester chez eux et à ne pas s’aventurer vers les zones de la primature, de l’ambassade de France, du rond point des Nations Unies, de l’Institut Français et de l’Etat major des armées.
L’ambassade de France qui avait parlé d’attaque visant leur chancellerie est revenue sur leur propos e n disant ne pas avoir de certitude à ce stade sur les lieux visés. Un hélicoptère est en train de survoler le centre ville de la capitale.
Dimitri Kaboré