Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a effectué ce vendredi 7 juillet 2017 une visite de travail et d’amitié à Ouagadougou. Cette visite entrait dans le cadre des préparatifs du 6e Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire qui se tiendra du 17 au 18 juillet prochain dans la capitale burkinabè.
C’est une visite au pas de course qu’a entamé le Premier ministre ivoirien lors de son arrivée en terre burkinabè. Après un tête-à-tête avec son homologue burkinabè, Paul Kaba Thiéba, Amadou Gon Coulibaly et sa délégation ont eu une séance de travail bilatérale avec la partie burkinabè. A l’issue de la session de travail entre les deux parties qui a porté entre autres sur l’adoption provisoire de l’ordre du jour du 6e TAC et l’identification des points qui nécessitaient un travail complémentaire à faire avant la tenue de la conférence au sommet des deux chefs d’Etat le 18 juillet 2017, le Premier ministre a été reçu en audience par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
A en croire, le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, cette rencontre a été fructueuse et empreinte de convivialité. Les échanges entre les deux Premiers ministres ont porté sur plusieurs points. Il s’agit entre autres du projet d’autoroute entre Yamoussoukro et Ouagadougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan- Ouaga-Tambao, l’interconnexion électrique entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, la question du parc du mont Péko et la coopération administrative et frontalière entre les deux Etats.
En ce qui concerne le projet de l’autoroute, la partie ivoirienne est assez bien avancée contrairement à la partie burkinabè. Pour Paul Kaba Thiéba, ce projet est inscrit dans les rangs des priorités et dans de meilleurs délais, les travaux de bitumage verront le jour et l’axe Ouaga-frontière ivoirienne sera traversé par ladite autoroute.
Quant à l’interconnexion électrique entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, la partie burkinabè a souhaité son augmentation. Et sur la question, Amadou Gon Coulibaly a promis de revoir à la hausse la puissance actuelle de 83 à 90 Mégawatts cours du premier trimestre de 2018. La question du parc du mont Péko où vivaient illégalement plusieurs Burkinabè, a aussi été abordée et sur le sujet, les deux gouvernements ont promis de discuter de manière concertée « les questions résiduelles» existantes après l’évacuation.
A l’issue des échanges, il a été décidé de la mise en place d’un cadre de concertation entre les deux chefs de gouvernements afin de mieux suivre la mise en œuvre des différentes décisions prises à la fin de chaque sommet. « Il est important que nous puissions suivre de près le plan d’exécution de ces décisions, c’est pourquoi il faut que les deux chefs de gouvernements puissent se rencontrer de manière périodique pour suivre l’état d’avancement des travaux. A cet effet, nous avons décidé d’instituer une réunion périodique annuelle sur la base des rapports des comités techniques » a fait savoir Paul Kaba Thiéba.
Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a indiqué que la séance de travail a eu pour objet « d’arrêter l’ordre du jour » de la conférence des chefs d’Etats du TAC qui se tiendra le 18 juillet prochain à Ouagadougou.
« J’ai trouvé que cette réunion était utile avant la réunion des gouvernements le 17 juillet et le sommet des chefs d’Etat le 18 juillet. En effet, nous avons pu identifier quelques points sur les quels il y avait un travail complémentaire à faire pour nous accorder afin de les soumettre aux présidents. (…) Cette séance de travail a vraiment été fructueux » a déclaré M. Coulibaly pour qui des solutions seront trouvées aux problèmes avant la tenue du 6e sommet.
Signé en juillet 2008 par les anciens présidents Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo, le Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire a pour objectif de créer un cadre de concertation permanent entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire et de mettre en place un partenariat dynamique pour garantir la stabilité et la prospérité des deux pays et de consolider les relations privilégiées de fraternité et de coopération dans les grands domaines d’intérêt commun.