Après 3 ans de travail, le groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité, (IPBES) a rendu public son rapport, le lundi 6 mai 2019. C’est un document de 1800 pages accablant pour l’homme et la planète.
Selon cette étude, 75% de l’environnement terrestre a gravement été altéré par les activités humaines, tandis que 66% de l’environnement marin est touché. La conséquence de cette destruction accélérée est que un million des espèces animales et végétales, sur les 8 millions recensées sur terre, sont menacées d’extinction à court ou moyen terme.
L’article de futura-sciences publié le 25 mars 2018, indiquait les espèces suivantes menacées de disparition : les chimpanzés, les guépards, les lions, l’orang-outang… Le rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sur le déclin de la vie sauvage en Afrique de l’ouest et centrale, publié en 2015 citait les animaux tels la gazelle dama (Nanger dama), le cercopithèque dryade (Cercopithecus dryas), les sous-populations régionales de chiens sauvages d’Afrique (Lycaon pictus), de girafes, d’élans géants…sont tous menacés d’extinction.
Les 450 experts de l’IPBES ont identifié 5 phénomènes qui détruisent la biodiversité. Il s’agit en première position de la transformation des terres (destruction des environnements naturels et des espèces, l’agriculture intensive, la déforestation, la construction d’infrastructures et l’urbanisation galopante). Ensuite, viennent la surexploitation des ressources naturelles (notamment la chasse et la pêche), le changement climatique causé par les énergies fossiles, la pollution et la prolifération des espèces invasives.
Mais les experts s’accordent pour dire qu’il y a des solutions pour ces problèmes, pourvu que l’on s’y prenne tôt. Car, l’enjeu est d’initier un changement transformateur de notre société, affirme Mark Tercek, président de l’ONG Nature Conservancy, sur France24.
Parmi les solutions préconisées par le rapport, l’on peut citer la transformation du système agro-alimentaire vers une solution durable en optimisant la gestion de l’eau, la lutte contre le gaspillage, en mettant l’accent sur les végétaux pour réduire la consommation de viande et de produits laitiers ; la restauration des écosystèmes, la multiplication des aires protégées, des quotas de pêche solides, ainsi qu’un changement de dogme sur la croissance. Le rapport n’étant pas prescriptif, il reste à savoir si les Etats membres de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15) mettront en application ces recommandations lors de leur réunion en Chine en 2020.
Sources : france24.com, huffingtonpost.fr, futura-sciences.com, lemonde.fr, uicn.org