Inger Andersen, Directrice générale de l’Union internationale de la Conservation de la nature (UICN) a effectué du 28 au 31 janvier 2019 une visite de travail au Burkina Faso. En collaboration avec le ministère en charge de l’Environnement, elle a fait le point de sa visite en terre burkinabè aux hommes de médias le jeudi 31 janvier 2019.
Durant son séjour, elle a rencontré les premiers responsables du pays pour discuter de l’agenda des questions environnementales au niveau mondial et au Burkina en particulier. La Directrice générale a également échangé avec les experts des commissions et partenaires de l’union sur les grands défis environnementaux.
L’occasion a été pour elle de partager sa vision de l’UICN pour les prochaines années : « à ce moment critique de l’histoire de l’humanité, nous devons joindre nos efforts pour mettre fin à la pauvreté, renforcer l’action pour protéger la planète et assurer la prospérité pour tous » a-t-elle fait savoir.
Egalement venue pour s’assurer que le partenariat avec le gouvernement burkinabè et toutes les parties prenantes se déroule bien, elle a félicité le Burkina qu’elle qualifie « d’actif » dans la mise en œuvre des conventions. Cet engagement à l’entendre, résulte d’une prise de conscience des autorités burkinabè et des populations sur l’importance de la protection de l’environnement. Face au changement climatique, elle a invité le Burkina à redoubler d’effort dans cette lutte pour la protection de l’environnement. « En matière de préservation de la nature, si je devais noter le Burkina je donnerai une note de 10/10 » a laissé entendre Inger Andersen.
A la question de savoir si les raisons du prochain redéploiement du bureau basé au Burkina au Sénégal étaient liées à la situation sécuritaire du pays, elle a dit ceci: «Nous ne fuyons pas le Burkina Faso mais nous devons être flexibles et tenir compte des bailleurs de fonds. Nous avons plusieurs programmes et 53 pays sont membres de l’UICN donc il faut tenir compte de tous ces paramètres et de l’avis de nos bailleurs. Mais jusqu’à présent la décision finale n’a pas été prise. J’aime tous les pays dans lesquels nous travaillons.»
Rasmané Ouédraogo, directeur de Cabinet du ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, représentant le ministre, a salué et magnifié la nature des relations qui existe entre l’UICN et le Burkina tout en souhaitant qu’elles demeurent.
L’UICN est une union démocratique réunissant plusieurs organisations intervenant dans la conservation de la nature et dans l’accélération du passage au développement durable. Créée en 1948, l’Union intervient au Burkina Faso depuis plus de 30 ans. Le Burkina Faso abrite officiellement le bureau national (depuis 1992) et le bureau régional pour l’Afrique centrale et occidentale (depuis 1997). En rapport avec la vision et la mission de l’UICN, le bureau du Burkina travaille sur trois thématiques que sont : la préservation de la diversité biologique, la gouvernance équitable des aires de protection faunique et forestière et, l’utilisation durable des services écosystémiques pour l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques.