Aux termes de l’atelier d’immersion suivi de sortie de terrain des professionnels des médias les 5, 6 et 7 avril 2019 à Bobo-Dioulasso, le Directeur général du Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT), Bruno Dipama, a animé une conférence de presse. Conférence au cours de laquelle, le premier responsable du fonds a fait le bilan de ses 100 jours à la tête de l’institution et les grandes orientations qu’il entend donner pour les mois et années à venir.
Cette conférence de presse était donc un prétexte pour soumettre au jugement des journalistes, l’agenda des 100 jours passés, les premières actions à la tête du FPDCT, les perspectives, en vue de recueillir les observations et les propositions d’amélioration. Cet exercice pour celui-là même qui a pris les rênes de l’institution le 28 décembre 2018, n’est qu’un devoir de redevabilité.
Du bilan des 100 jours, l’on retient la tenue d’une opération de billetage portant sur les traitements et le salaire du mois de janvier pour tous les agents du fonds ; la tenue d’une rencontre de prise de contact et d’échanges du nouveau DG avec tous les agents du FPDCT ; la tenue de la 2e session ordinaire de l’année 2018 du Conseil d’administration ; la création d’un groupe de réflexion sur la restructuration du FPDCT ; une mission terrain dans la zone d’intervention du projet d’appui aux communes de l’Ouest du Burkina en matière de gestion du foncier rural et des ressources naturelles ; la tenue d’une rencontre préparatoire en prélude à la rencontre trimestrielle entre le FPDCT et les Fonds d’investissement pour les collectivités décentralisées (FICOD) ; la tenue d’une rencontre d’échanges entre la direction générale et ses 13 agences régionales, l’ensemble des 13 présidents de Conseils régionaux ; la signature d’une convention cadre de financement entre le FPDCT et l’Association des régions du Burkina ; la tenue de la première rencontre trimestrielle entre la direction générale et les 13 agences régionales du FPDCT ; signature de conventions cadre de partenariat entre le FPDCT et une vingtaine d’organes de presse (télés, radios, presse écrite, presse en ligne) ; tenue de la première session ordinaire de l’année 2019 du Conseil d’administration du FPDCT ; tenue de la première rencontre trimestrielle entre le FPDCT et le FICOD dans le cadre du protocole signé au titre du FDC ; la tenue d’un atelier d’immersion à Bobo-Dioulasso au profit des professionnels des médias etc.
Une goutte d’eau dans la mer au regard des nombreux chantiers qui l’attendent à la tête de cette institution. C’est pour cela qu’il annonce déjà les perspectives pour les semaines, mois et les années à venir. Il s’agit notamment de la commémoration de la décennie du FPDCT qui sera ponctuée par des activités socioculturelles et sportives, la tenue d’un colloque sur le fonds, l’organisation d’une caravane avec les professionnels des médias qui sillonnera les 13 régions du Burkina, une rencontre d’échanges et signature d’une convention cadre de financement avec l’AMBF, des missions terrains dans toutes les CT du Burkina, la constitution d’un patrimoine archiviste et la construction du siège de la direction générale et celui des agences régionales.
Depuis 1991, le Burkina a choisi de situer la citoyenneté et le citoyen au centre d’une redéfinition des responsabilités afin de proposer des modalités d’un meilleur contrat social qui vise à établir une participation citoyenne à la gestion de la chose publique et à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). «Notre philosophie du développement est qu’il faut une implication des populations bénéficiaires dans la conception, la planification, l’exécution et le suivi des actions de développement, pour un développement réel de notre pays à partir de la base. L’approche techniciste du sommet à la base ayant échoué car comme le dit un proverbe Bambara, on ne peut pas raser la tête de quelqu’un à son absence», fait remarquer Bruno Dipama.
Conscient de son rôle dans la réussite des actions de gouvernance et de développement local, le FPDCT entend donc entreprendre diverses actions pour devenir plus performant et répondre au mieux aux attentes des collectivités territoriales et des populations à la base. «Nous pourrons par cette approche, garantir à chaque citoyen dans n’importe quelle localité du Burkina où il se trouve, les conditions environnementales, matérielles et intellectuelles nécessaires à son épanouissement, pour l’émergence d’un nouveau modèle de société équilibrée et basé sur le partage, l’équité, la tolérance, la solidarité et l’entraide. C’est ça le développement à visage humaine et c’est ça le développement plus durable. Nous ferons alors de notre pays, un exemple pour beaucoup d’autres pays en Afrique et de par le monde entier», soutient M. Dipama.