Aujourd'hui,
URGENT
Covid-19: la vaccination des Burkinabè débutera dans la première semaine de juin 2021.
Santé : un premier lot de 115.000 doses de vaccins contre la Covid-19 est arrivé au Burkina Faso. 
Oudalan: les populations de Tin Akof se réfugient près du camp militaire après une attaque terroriste. 
Santé: l'OMS valide le vaccin chinois Sinopharm pour usage d'urgence contre la Covid-19. 
Sécurité alimentaire: le CILSS prévoit une saison pluvieuse humide pour la campagne agricole 2021-2022. 
Coopération: le président Xi Jinping réaffirme l’engagement de la Chine en faveur de la solidarité et de la coopération avec l’Afrique.
Politique: Alassane Bala Sakandé rejette un appel de jeunes pour sa candidature à la présidentielle 2025. 
Somalie: l’Union africaine a nommé l’ancien président du Ghana, John Mahama, au poste de Haut représentant. 
Football: la CAF décide du report des éliminatoires de la Coupe du monde de la Fifa Qatar 2022.
Yako : un enfant de près de 14 ans s’est donné la mort jeudi, par pendaison au secteur n°4 de Yako (AIB).  

ECONOMIE

Cent quatre-vingt-trois acteurs de la chaîne des partenariats public-privé ont pris part, fin mars 2017, au forum Etat-Secteur privé sur le Partenariat public-privé organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. Venus de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Togo pour se joindre à leurs homologues du Burkina Faso, les participants ont formulé d’importantes recommandations.


Placé sous le thème «Mise en œuvre du PNDES: comment renforcer la participation du secteur privé national à la réalisation des projets PPP», ce forum, qui s’est tenu les 30 et 31 mars 2017 en partenariat avec le gouvernement du Burkina Faso, a enregistré la participation d’acteurs de poids: représentants du secteur public et du secteur privé bien entendu, mais également organisations sous régionales (Cedeao, Uemoa) et partenaires techniques et financiers (BAD, Boad, SFI-Banque mondiale, Expertise France).
En donnant le la de cette rencontre, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-B), Mahamadi Savadogo, a noté avec satisfaction «l’existence d’un cadre règlementaire et juridique ainsi que la dynamique d’amélioration pour une meilleure promotion des PPP (Partenariat Public-Privé, Ndlr) au Burkina Faso». Avant d’inviter le gouvernement à «poursuivre les efforts en matière d’amélioration du climat des affaires» afin de «susciter davantage de PPP au Burkina Faso».

Assurance, réassurance…
Une requête déjà inscrite du reste sur les tablettes du gouvernement, qui a rassuré les participants, par la voix de son chef, Paul Kaba Thiéba, qu’il la ferme volonté de… «poursuivre, voire accélérer le rythme des réformes afin de doter le Burkina Faso d’un environnement propice aux affaires». Non sans avoir salué au préalable la pertinence du forum qui vise, selon lui, à «permettre au secteur privé national de profiter des opportunités d’investissement contenues dans le PNDES». Au surplus — et il l’avait martelé le 5 février 2016 lors de sa déclaration de politique générale —, Paul Kaba Thiéba est convaincu que «le secteur privé constitue un maillon essentiel au développement de l’économie nationale».

Adopté en juillet 2016, le Plan national de développement économique et social (PNDES) ambitionne de «transformer structurellement l’économie burkinabè, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social». En réfléchissant sur les voies et moyens susceptibles de renforcer la participation du secteur privé national à la réalisation des projets PPP dans le cadre de la mise en mise en œuvre du PNDES, le forum de Ouagadougou a accompli un formidable travail de balisage. Mettant ainsi à la disposition du gouvernement burkinabè, de la Chambre de commerce et d’industrie, des banques et établissement des pistes et actions pour une synergie gagnante à travers des recommandations fortes.

Cinquante projets visés
A noter que sur les 83 projets prioritaires du PNDES, présenté aux bailleurs de fonds et investisseurs en décembre 2016 à Paris — et qui a remporté un vif succès avec des promesses de financements de l’ordre de 18 000 milliards de francs CFA —, cinquante sont envisagés en partenariat public-privé. Notamment dans les domaines de l’éduction et de la formation; de la gouvernance économique; des infrastructures énergétiques; de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement. Les infrastructures routières, la transformation industrielle et artisanale, la santé, la production agro-sylvo-pastorale figurent également au nombre des domaines pour lesquels les PPP sont envisagés pour la réalisation de nombreux projets.

En tout état de cause, l’importance de ce forum Etat-Secteur privé sur le Partenariat public-privé coule de source et les recommandations qui en sont issues méritent d’être rapidement mises en œuvre.

© Fasozine N°69, Mai-Juin 2017

Les recommandations du forum

A l’endroit de l’Etat
1. Faire un diagnostic des insuffisances du schéma d’accompagnement des institutions financières afin de les juguler progressivement.
2. Renforcer la communication autour des projets PPP du PNDES afin de susciter une meilleure adhésion des acteurs privés au plan national.
3. Etablir une hiérarchisation des projets PPP prévus dans le cadre du PNDES par secteur d’activités.
4. Créer une Commission d’études et d’investigations sur le financement des PPP prenant en compte l’Etat, le secteur privé, les banques et établissements financiers et les collectivités locales.
5. Formuler des projets PPP dans le domaine de l’industrie pharmaceutique.
6. Organiser des sessions de formations à l’endroit du secteur privé au plan national en vue d’une meilleure appropriation des PPP.
7. Mettre en place un dispositif institutionnel centralisé, doté d’une expertise conséquente, d’un ancrage institutionnel fort, d’un fonds pour la réalisation des études préalables et la mise à marché (appel d’offres) dans le cadre des projets PPP.
8. Renforcer les capacités du secteur public sur tout le circuit des PPP au Burkina Faso afin d’améliorer son accompagnement au secteur privé.
9. Réviser le cadre juridique et règlementaire des PPP à l’aune de la directive communautaire de l’Uemoa en cours d’adoption. En outre, cette révision pourra prendre en compte les bonnes pratiques et les leviers d’implication du secteur privé national notamment la cotraitance, la sous-traitance, l’ouverture du capital de la société de projet aux nationaux, la détermination d’un seuil en dessous duquel des projets pourraient être réservés aux entreprises nationales.
10. Mettre en place un guichet unique pour les projets sur la promotion immobilière afin d’accélérer les formalités administratives.
11. Intégrer la nécessité de réaliser des études de faisabilité avant toute forme de contractualisation de projets PPP.
12. Mettre en place un dispositif fiscal flexible dédié aux projets PPP.
13. Prendre en compte les chercheurs et universitaires dans les prochaines initiatives d’échanges entre l’Etat et le secteur privé.
14. Mettre en place un comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations issues du Forum.

A l’endroit de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso
1. Inciter les entreprises au regroupement afin d’accroitre leur taille critique.
2. Evaluer à travers des études la valeur contributive du secteur privé national dans tous les secteurs économiques au Burkina Faso.
3. Renforcer les capacités du secteur privé national sur le concept des PPP.
4. Organiser dans les meilleurs délais une table ronde sectorielle sur le secteur privé.

A l’endroit des banques et établissements financiers
1. Tenir un cadre d’échanges entre les banques/établissements financiers locaux et le secteur public sur la problématique du financement des projets PPP.
2. Prévoir une flexibilité du dispositif de financement des projets PPP pour tenir compte des délais assez longs des projets PPP.
3. Recourir à la syndication des financements pour accompagner les projets PPP.
4. Intégrer la possibilité de financer les projets PPP à travers la levée des fonds sur le marché financier, notamment régional.

Source: Chambre de commerce et d’industrie du Burkina




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